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Un parcours exceptionnel sur son Mini 6.50 en partie éco-conçu

Elle aura mis 14 jours 55 minutes 07 secondes pour boucler cette 2ème étape et son temps cumulé sur les deux étapes est de 23 jours 22 heures 58 minutes 22 secondes. Elle occupe la 4ème place du classement général, après presque 24 jours de navigation en solitaire sans moyen de communication sur la plus petite catégorie de bateau de course de seulement 6,50 mètres.

Ses partenaires majeurs, Léa Nature, SNCF Pays de la Loire et le groupe Kereis sont fiers de son parcours et fiers de l’avoir accompagnée dès les premiers plans de son prototype « Martine ». Marie a prouvé que performance et écologie étaient compatibles, avec son voilier en partie éco-conçu (fibre de lin).

Une belle victoire, une belle leçon de courage, de persévérance et d’audace pour Marie qui, rappelons-le, était perçue au départ de la course comme outsider.

Marie a passé la ligne d’arrivée à pleine vitesse, son spi gonflé au max, avec beaucoup d’émotions. Malgré une très grande fatigue, elle affichait une joie immense : découvrez le live de son arrivée.

Marie Gendron raconte sa course :

« Quelle aventure incroyable ! Quelle joie de se hisser sur le podium d’étape après un tel marathon ! Je suis heureuse de n’avoir rien lâché depuis le jour du départ aux Sables d’Olonne. Cette troisième place, c’est le travail de trois années intenses. Depuis le début j’ai imaginé cette course avec Martine et je m’y projetais pour la préparer au mieux. Le résultat est à la hauteur de mes espérances d’autant plus que le niveau général de la flotte était très élevé.

Martine est définitivement un bateau gentil et tellement puissant. Il a fallu mettre le pied sur le frein en plein milieu de l’Atlantique pour que la machine ne s’autodétruise pas. Le compteur de vitesse ne descendait pas et la vie à bord était un peu compliquée. Un verre d’eau posé sur le roof n’aurait pas tenu une seule seconde sans se renverser. Physiquement il fallait être prête à tenir le coup pour supporter la cadence et la puissance du bateau. Je me suis retrouvée au plus fort des Alizés au milieu de l’Atlantique à tel point que j’ai dû prendre la totalité de mes ris pris dans ma grand-voile, mon génois et mon spi medium arisable lui aussi. Pour autant la vitesse ne faiblissait pas.

Il y avait pourtant de quoi rater. En effet, la stratégie de cette course pouvait être quitte ou double. Il fallait choisir entre une option nord ou une option sud. Ma tête n’a jamais autant fait de nœuds pour faire un choix et pour s’y tenir surtout. J’avais vraiment très envie d’aller au sud, la météo me paraissait plus sûre dans son évolution qu’au nord. Mais une fois dépassé les Îles Canaries, dès le départ, je vois l’ensemble de la flotte qui s’en va pour l’option nord. Il a fallu rester confiante et ne pas oublier ses arguments pour poursuivre la route. Me voilà donc à miser pendant 3 jours en partant plein sud sur une route qui ne me rapproche pas de l’arrivée, à l’opposé de mes concurrents directs. Gros moment de doute et de solitude mais en même temps je savais que j’allais être la première à toucher les Alizés dans le sud. La partie de poker est lancée, il faut continuer. Au bout de 6 jours, j’ai envie de savoir ce que me rapporte ma mise et j’écoute le classement à la radio. Quelle joie d’apprendre que je me hisse à la deuxième place !
La suite vous la connaissez, je n’ai rien lâché dans le tobogan de l’Atlantique. Les distractions sont restées au placard car il fallait être à l’écoute du bateau pour s’assurer que la vitesse ne baisse pas et que la machine va bien. Jusqu’au bout il fallait garder en tête que tant que la ligne n’était pas passée, tout pouvait arriver. La preuve en est puisque la nuit juste avant d’arriver, le ciel ne nous a pas épargné avec des grains orageux et des rafales à 40 nœuds. Le risque de casse était toujours bien présent dans de telles conditions. J’en ai fait un trou dans mon spi, heureusement rien de grave et réparé en quelques minutes. Dès le retour du soleil et les grains dissipés, me voilà repartie à fond pour passer la ligne d’arrivée avec Julien à quelques milles derrière moi. J’en garderai des images plein les yeux de ce passage de ligne dans le soleil, la longue houle et un vent tonique pour finir sur des gros surfs. Un instant magique entouré des bateaux venus à ma rencontre.

Je suis heureuse aujourd’hui de clôturer le chapitre Mini 6.50 sur une belle note. Je ne pouvais pas rêver mieux tant sportivement, que mécaniquement avec un bateau au top et humainement avec des partenaires et une équipe à terre incroyable. Merci pour tout, et en avant pour la suite ! »

> Découvrez aussi l’interview de Marie Gendron à son arrivée sur le site de la Mini-Transat 2023.

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